LE CHÂTEAU DE CALAMÈS

Du latin calamarius, calamus, la traduction en est chaume ou tige de plante, roseau ou roseau à écrire; en effet, le roc y est si escarpé que l'on pourrait le comparer à la tige de cette plante.

Mais, selon Pline cela pourrait faire référence à un "poteau indicateur" en Egypte ; à l'origine, ce fut, sans doute, une tour quadrangulaire bâtie par les Romains sur le rocher à pic de 1.000 mètres, pour surveiller les abords de Couseran par le col de Port, en cas d'invasions barbares.

Cette ville romaine communiquait par signaux avec les diverses autres de la région et concourait à la défense du pays.

En 779, la forteresse surveille le bassin de Tarascon envahi par les Sarrasins qui n'avaient pu s'en rendre maîtres.

Puis agrandi et transformé en château, Calamès devint le siège d'une châtellenie. Un seigneur y habita régulièrement en 1229.

C'était Pierre de Calamès ou plus précisement de Colmieu ( qui assistait la même année à la soumission de Raymond VII de Toulouse avec une foule, devant le légat pontifical ).

Devenu château comtal en 1272, cette forteresse fut la cause d'un grave incident. Ayant favorisé l'hérésie albigeoise et s'étant insurgé et battu contre le roi de France, Roger-Bernard fut emprisonné le 5 juin 1272.

Le roi d'Aragon eut le commandement des châteaux du haut pays de Foix; l'armée de Philippe le Hardi envahit le comté.

Assallit Tuldovini, châtelain de Calamès fut sommé, en 1271, de remettre le château à Pierre de Villars, sénéchal de Foix. Tuldovini ne s'étant pas présenté, il fut mis hors la loi comme traître au roi.

I1 fallut faire appel au lieutenant du roi d'Aragon qui fit remettre la citadelle.

En 1589, Calamès devint forteresse et prison royale.

Le château de Calamès vu du Soudour

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